Les contrôles automatisés ne vont plus seulement sanctionner les excès de vitesse. De nouveaux dispositifs vont permettre de contrôler les changements de voies inopinés, le téléphone en main, les véhicules trop bruyants ou encore les occupants d’une voiture. Tour d’horizon des nouveautés.
En matière de contrôle automatisé, la sécurité routière n’est plus la seule voie exploitable : d’autres opportunités sont apparues depuis l’adoption de la Loi d’orientation des mobilités (LOM). Voici quatre projets de dispositifs à partir de la captation des plaques d’immatriculation des véhicules qui sont bien avancés.
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Respect des ZFEm
Afin d’exclure les véhicules les plus anciens, toutes les grandes agglomérations de plus de 150.000 habitants (d’ici à 2025), rebaptisées métropoles, doivent créer leurs Zones à faibles émissions mobilité où le trafic est interdit ou limité en fonction des pastilles Crit’Air. Comme
- Métropole d’Aix-Marseille-Provence,
- Grenoble-Alpes-Métropole,
- Métropole de Lyon,
- Montpellier-Méditerranée Métropole,
- Métropole Nice-Côte d’Azur,
- Ville de Paris,
- Métropole du Grand Paris,
- Métropole Rouen-Normandie,
- Eurométropole de Strasbourg,
- Métropole Toulon-Provence-Méditerranée,
- Toulouse Métropole…
Pour le moment, les seuls contrôles sont visuels par les forces de l’ordre à partir des vignettes Crit’Air sur les pare-brise. Le futur dispositif consistera à relever aux entrées et dans les zones, les plaques d’immatriculation de tous les véhicules en mouvement à l’aide de caméras et de vérifier via le fichier cartes grises si elles ont bien le droit de circuler. Techniquement, rien de plus simple.
Radar de covoiturage
Plusieurs dispositifs sont déjà en test en vue de leur homologation : à Grenoble (A48), à Lyon (M6/M7), au péage de l’A14 dans l’ouest parisien, ainsi que sur le Périphérique de la capitale, porte de Montreuil. Le but est de compter automatiquement le nombre de passagers à bord afin de sanctionner les véhicules non autorisés (exception donc faite des taxis, véhicules pour handicapés, etc.) sur les files réservées au covoiturage à partir de leur immatriculation.
Plus facile à dire qu’à faire, surtout pour déceler un enfant à l’arrière derrière une vitre fumée ou ne pas se faire avoir par un animal ou un mannequin, cela de jour comme de nuit et par tous les temps à n’importe quelle vitesse. Ce qui impose à un dispositif techniquement très complexe d’analyse par algorithmes d’une rafale de photos capables de reconstituer l’intérieur de l’habitacle à partir d’infrarouges ! Le système Covitus de Fareco revendique déjà 99% de réussite. Objectif de la ville de Paris : une mise en service pour les Jeux olympiques (26 juillet 2024). Autant dire qu’un tel barda peut aisément contrôler aussi le respect d’une ZFEm.
Radar de bruit
La LOM prévoit d’expérimenter des radars acoustiques capables de flasher automatiquement et de verbaliser les véhicules débridés dépassant 90 décibels. Plusieurs dispositifs sont en test pour deux ans dans sept collectivités candidates :
- Bron (Rhône),
- Nice métropole,
- Paris (x 2),
- Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine),
- Toulouse métropole,
- Vallée de Chevreuse (Yvelines),
- Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne).
L’appareil se compose de deux « méduses », ces modules à quatre micros qui captent les émissions sonores dans toutes les directions, et de deux caméras. Si les tests sont concluants, le feu vert pourrait être donné en 2024, en vue d’un réel déploiement national un an après. Dans le futur, on peut imaginer un dispositif plus sophistiqué comparant automatiquement le niveau sonore avec la donnée figurant sur la carte grise, comme cela se pratique actuellement pour les contrôles manuels.
Contrôle du pesage en marche
L’objectif de ce radar est de vérifier automatiquement le poids des camions et des autocars afin de sanctionner ceux en surcharge. Le dispositif recourt à des capteurs spécifiques installés dans la chaussée, complétés par des systèmes d’identification des silhouettes des véhicules en circulation. Rien de bien compliqué…
Source : www.largus.fr